Les PVD et pays Emergents

Depuis quelques années, certains pays n'étant pas tout à fait industrialisés se sont démarqués de certains groupes de pays tels que les PMA. Ces pays sont appellés ici les PVD et les Pays Emergents (NPI compris). Leur évolution au niveau des NTIC se caractérise par une augmentation de plus en plus rapide et évoluée de leur taux de pénétration dans leur population. Les critères pour placer des pays dans ces catégories sont très diverses. Nous allons donc parler des :

  • Pays de la BRIC : Brésil - Russie - Inde - Chine
  • Pays de l'Asie de l'Est : Corée du Sud, Taïwan, Singapour, Hong Kong
  • Pays d'Asie du Sud - Est  : Malaisie, Indonésie, Thaïlande, Philippines, Brunei
  • Pays d'Amérique Latine : Mexique, Brésil, Argentine, Chili, Colombie, Venezuela

1) Exemples de PVD et pays émergents :

Prenons deux exemples pour pouvoir analyser leur évolution au niveau des NTIC :

A)  Inde

http://www.camaravalencia.com/camaraonline/docs/tecnologia_en_india.pdf

Le nombre des utilisateurs de téléphones mobiles (GSM+CDMA) a largement augmenté en Inde entre 2003 et 2005, il a été multiplié par 48 environ. Pour une population Indienne de 1,08 milliards d'habitants en 2005, 71% de la population détient un téléphone portable contre seulement 23% en 2003 pour 1.05 milliard d'habitants.

L'image d'un pays sous développé est souvent associé à l'Inde. Dans les années 1990, l'ouverture de son économie a permis la modernisation de son réseau de télécomunication qui était auparavant défaillant et limité. Il devient désormais accessible à un plus grand nombre. Dans le secteur de la téléphonie mobile, l'émergence d'opérateurs privés a participé à cette évolution. Les pratiques de la télécomunication ont pu se développer grâce en particulier  à la densification du réseau dans les zones urbaines et à sa diffusion dans les zones rurales.

B) Le Brésil

 

La croissance du parc mobile brésilien ne ralentit pas. Le nombre d'utilisateurs de téléphones portables a pratiquement doublé entre novembre 2003 et 2005. Pour une population Brésilienne de 186 millions d'habitants en 2005, 54% de la population détient un téléphone portable contre seulement 27% en 2003 pour 180 millions d'habitants.

Ceci nous montre bien : la croissance des NTIC et leur pénétration dans ces deux pays qui sont différents tant au niveau géographique qu'au niveau économique. On constate un taux de pénétration moins élevé au Brésil qu'en Inde. Toutefois, en 2 ans les NTIC ont effectué une progression impressionnante en touchant plus de la moitié de la population. De nos jours, le trois quart de la population est désormais équipé de mobiles.

2) Les NTIC, accélérateurs pour les pays en développement

 

La Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED) a publié la troisième édition de son rapport sur l'e-commerce et le développement qui analyse les relations entre le développement des NTIC et les transformations économiques et sociales qui peuvent en résulter pour les pays en développement.

Le constat préliminaire établi par la CNUCED reconnaît aux NTIC le pouvoir d'accroître la compétitivité et la performance des entreprises, grâce aux différents bénéfices que celles-ci peuvent en tirer :

  • meilleure circulation de l'information et des savoirs,
  • meilleure organisation,
  • réduction des coûts de transaction,
  • meilleure efficacité du management, émergence de nouveaux marchés,
  • diversification des économies nationales,
  • nouveaux débouchés aux exportations,
  • services à valeur ajoutée, etc.

Le rapport identifie également les causes qui ont empêché les pays en développement d'accéder aux NTIC et de profiter de ces leviers :

  • infrastructures de télécommunications insuffisantes,
  • coût de l'accès à Internet, absence de cadre légal et réglementaire adapté,
  • manque de formation,
  • difficulté à trouver du contenu en langue locale,
  • faible dynamisme de la création d'entreprise
  • régimes politiques peu ou pas démocratiques.

Pour l'instant, seuls quelques pays émergents (Singapour, République de Corée...) ont réellement bénéficié des gains de productivité permis par les TIC. Mais selon la CNUCED, des progrès rapides pourraient être réalisés ailleurs à condition notamment que les gouvernements étudient les meilleures pratiques à mettre en œuvre dans ces pays.

A ces fins, le rapport suggère l'élaboration de stratégies englobant tous les aspects nécessaires au développement des TIC, comme l'a fait la Thaïlande, et propose un cadre pour leur formulation. Il conseille également aux gouvernements de montrer l'exemple en développant l'e-administration, et de combiner actions publiques et privées afin d'allier l'équilibre des développements et le dynamisme de l'innovation.

La CNUCED consacre par ailleurs toute une partie de son rapport à l'outsourcing, envisagé comme un moyen d'accumuler de l'expérience et des techniques. Le marché de l'outsourcing, qui s'étend de la délocalisation des tâches administratives à la prise en charge de projets complexes, pourrait représenter entre 300 et 585 milliards de dollars dans les deux prochaines années. L'Inde capte d'ores et déjà une partie non négligeable de la demande, mais d'autres pays emboîtent le pas : le Bangladesh, le Brésil, la Chine, les Philippines, la Roumanie, la Russie, Singapour, la Thaïlande, le Vénézuéla et le Vietnam. Seulement, afin d'être compétitifs, les pays qui souhaitent se positionner sur ce marché doivent être en mesure d'assurer la présence de main d'œuvre qualifiée, d'infrastructures web, et la stabilité politique.

Enfin, le rapport aborde des thèmes spécifiques, comme l'utilisation des logiciels open source, susceptible de stimuler l'acquisition de compétences et de réduire la fracture numérique. Le recours au web est également suggéré comme moyen de supprimer des intermédiaires et de réduire les coûts de transaction dans le processus de distribution des produits agricoles comme le thé ou le café (le Brésil, le Guatemala et le Kenya sont pionniers dans ce domaine). Enfin, les systèmes de résolution en ligne des litiges sont présentés comme une piste à explorer pour faciliter les relations commerciales avec les pays développés.

3) Les aides de ces développement rapides  

Mais cette évolution ne c'est pas faite toute seule. Il existe aussi des instituts internationaux servant à aider le développement au pays notamment dans leur développement et leur alphabétisation grâce à des campagnes de développement au niveau des NTIC. Telle que la campagne du Massachusetts Institute of Technology (MIT) qui à été de créer et d'exporter des ordinateurs destinés aux écoles de pays émergents d'une valeur de 100$.

Les premiers pays à bénéficier de cette opération ont été : la Thailande, la Chine, l'Egypte, le Brésil et l'Afrique du Sud. Ces pays sont tous des pays émergents. Cette opération a donc pour but de faciliter l'accès des écoles à l'information et de leur permettre de communiquer avec le reste du monde.

"$ 100 Laptop", tel est le nom de cet ordinateur taillé sur mesure pour les écoliers des pays défavorisés. Ce micro portable devrait coûter près de 100 dollars, un prix défiant toute concurrence, à titre de comparaison, un ordinateur de milieu de gamme coûte six à dix fois plus cher.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:LaptopOLPC_a.jpg

 

 

 

 

 

 

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